Formule E à Montréal: l’inévitable n’est pas sorcier

Après une tempête de salissage presque généralisée de la part des médias et de la population, la première édition du ePRIX de Montréal s’est déroulée sous une température quasi parfaite au Centre-Ville de Montréal.

La tempête était, selon les opinions, en partie justifiée; Montréal avait dépensé beaucoup plus que les autres villes (selon les données que nous avons actuellement) et les citoyens avoisinant le circuit étaient fort incommodés par les travaux.

Plusieurs questionnaient non seulement la tenue de l’événement, son emplacement en beau milieu du centre-ville et les budgets dépensés, mais également la pertinence d’une série comme la Formule E qui, pour plusieurs, ne semblait pas pertinente et dépourvue d’attrait.

Mais ici chez Cartastic.ca, la politique municipale, on s’en fout un peu. Nous avons assisté, en qualité d’amateurs de sport automobile, aux deux épreuves de cette nouvelle série en sol canadien – en plus d’avoir eu l’opportunité de prendre part aux épreuves de New York qui se déroulaient deux semaines auparavant dans la Grosse Pomme.

La Formule E en bref

Vous êtes probablement au courant (blague à part); les monoplaces qui participent à la Formule E sont propulsées par des moteurs 100% électriques, et les circuits sur lesquels les épreuves sont toujours aménagés en milieux urbains. Il y a un total de 20 pilotes et les qualifications sont sous forme d’élimination: les cinq meilleurs pilotes des sessions se battent pour la position de départ dans une session finale. Tous les pilotes doivent effectuer un changement de voiture obligatoire quelque part dans la course de 50 minutes, étant donné l’autonomie limitée des monoplaces.

Puissance moyenne: environ 250 chevaux

Vitesse de pointe: 225 km/h

Poids des batteries: 250 kg

La course

Nous avons eu l’occasion de visiter les zones d’admission générale de la piste. Celles-ci offraient une visibilité limitée, mais nous avons remarqué que les fans étaient au rendez-vous, certains portant des casquettes de la Formule E et des chandails à l’effigie des équipes et applaudissant lorsque les voitures passaient. Quand même étonnant pour une série toute neuve!

D’autres, par contre, ont simplement quitté durant la course, déplorant le manque de divertissement. La course de samedi a été menée de bout à bout par Lucas di Grassi. Dimanche, c’est Jean-Éric Vergne qui a remporté la course. C’était les deux dernières épreuves du championnat, le grand gagnant Lucas Di Grassi a été sacré champion de la saison 2017, ayant récolté le plus de points.

Même si en tant qu’amateur de sport automobile, l’absence d’étincelles, de boucane et d’odeur du gaz peut laisser perplexe, la confrontation de plusieurs équipes et grands constructeurs en Formule E a tout de même beaucoup de potentiel de non seulement développer des technologies électriques rapides et avec plus d’autonomie, mais également rendre les voitures électriques plus agréables à conduire. Et de la confrontation, il y en aura énormément l’an prochain. Avec Audi, BMW, Mercedes et Porsche qui s’ajouteront à des constructeurs déjà actifs dans la série comme Renault et Jaguar.

La Formule E ne rivalise pas la Formule 1, le NASCAR ou le DTM, elle s’ajoute à ceux-ci comme complément pour mettre à l’épreuve des technologies électriques.

Et en début de semaine, la Ville de Montréal a annoncé, selon le site Web de La Presse, qu’elle inviterait une série de soutien pour remplir les temps morts tout au long de l’événement. Nous avons bien hâte de voir de quelle série il s’agit!