[ESSAI] Kia K5 GT-Line 2021: comme un diable dans l’eau bénite

C’est maintenant ou jamais pour la berline intermédiaire. Le segment criblé d’une crise de la quarantaine aigüe n’est pas loin d’être du mauvais côté de l’histoire – menacé par les VUS que vous, chers consommateurs, semblez apprécier tant.

Mais ce n’est pas encore peine perdue pour la quatre portes (Dieu merci). Et pour survivre, celles qui demeurent devront faire preuve de grande perspicacité.

Si l’Optima était un « char de comptable », aux côtés de la Chevrolet Malibu et de la Hyundai Sonata et d’autres berlines peu savoureuses, cette dernière n’a pas été épargnée par la nouvelle façon de voir les choses chez Kia.

La K5 est le plus récent ajout à la famille du constructeur coréen, remplaçant l’Optima et faisant du même coup un « statement » selon lequel le fabricant coréen s’engage à offrir quelque chose de plus à ceux qui préfèrent le style à quatre portes.

Une binette fâchée

La tentative de séduction commence quand on pose les yeux sur la partie avant de la K5, où une calandre complexe est disposée entre deux phares en forme de Z. Sur le côté, le profil « à la coupé » emprunté aux homologues de luxe allemands et le large feu en bande à l’arrière font tous partie du Code de la nouvelle berline 101.

D’ailleurs, lors du dévoilement de la K5, Kia a allégrement creusé dans le jargon de National Geographic pour décrire l’attitude de sa nouvelle K5, avec des descriptifs comme «nez de tigre» et calandre en « peau de requin». Grrr! Steve Irwin serait fier!

Mais la stratégie sera fort probablement payante; une berline qui veut se battre contre un VUS qui tente de la remplacer se doit d’avoir l’air méchant.

Puissance plutôt agréable sous le capot

La puissance et le rouage intégral seraient les prochaines priorités sur la liste pour une berline gagnante. Et tandis que la K5 est disponible avec le plus petit moteur turbocompressé de 1,6 litre qui offre 180 chevaux et 195 lb-pi de couple, elle peut également être armée d’un plus puissant moteur turbocompressé de 2,5 litres qui gronde pas mal plus, avec 290 chevaux et 311 lb-pi de couple.

Sur la route, ma GT-Line motorisée du 1,6 litre déployait suffisamment de puissance dans la plupart des situations, quoique un peu juste pour un amateur de performances – parce que le châssis de la K5 semble être capable d’en prendre. La boîte de vitesses à 8 rapports n’était pas aussi réactive à l’arrêt que je l’aurais cru par rapport à d’autres produits Kia récents – il y a cette petite hésitation lorsqu’on enfonce le pied dans la pédale d’accélérateur.

Cependant, une fois lancée sur la route, elle ne recherche jamais le bon rapport et livre rapidement ses reprises.

Ce petit moteur représente une grande amélioration par rapport au moteur de base comparatif sur l’Optima, la réactivité et les performances globales en bénéficient largement.

La tenue de route, en revanche, n’est rien de moins que majestueuse pour une berline intermédiaire de ce prix. L’expérience globale est précise et chirurgicale avec une position de conduite idéale et une bonne visibilité. La Kia K5 se comporte de manière affirmée et sportive, mais elle peut également effectuer de longs trajets sur l’autoroute avec confort et stabilité.

Un intérieur zen

On sait que Kia est sur une lancée en ce qui concerne la finition intérieure, et la K5 ne fait pas exception à la règle. Les designers ont poussé la note pour concevoir un intérieur flirt avec ceux des berlines de luxe compactes au chapitre de l’assemblage.

Cet habitacle opte pour un mélange apaisant de textures et de couleurs novatrices avec des métaux dans les insertions et sur leviers parfois plus « vintage », un mélange qui se distingue de l’extérieur de la K5 en termes d’attitude

L’écran de 10,25 pouces (de série sur GT-Line et GT), qui diffuse le système d’infodivertissement Kia se trouve en haut du tableau de bord. Mais contrairement à d’autres systèmes plus simples, les commandes peuvent être difficiles à comprendre si on n’est pas habituée. Par contre, il est livré avec de nombreuses fonctionnalités, et quelques semaines dans la voiture suffiront pour le maîtriser.

Conclusion

La berline intermédiaire se bat comme un diable dans l’eau bénite. Mais des produits bien affutés comme la K5 nous révèle qu’elle n’a pas dit son dernier mot.

Bien que j’aurais aimé faire l’essai d’une GT avec le moteur turbo de 2,5 litres plus puissant pour profiter de performances cohérentes avec le comportement haut en potentiel de la K5, j’ai trouvé que l’ensemble était complet au chapitre de la maniabilité, du confort, du calibrage et de la finition. Sous la forme GT, cette K5 pourrait étonnamment attirer certains acheteurs de berlines haut de gamme.

Photos: https://www.andrewjordanmedia.com/

Kia K5 GT-Line 2021

8.5 Overall Score

8 Performances

9 Tenue de route

9 Confort et espace

7 Technologie

9 Valeur

9 Facteur cool