La Subaru WRX et sa sœur plus dominatrice la STI sont sur le point de nous quitter… dans leur forme actuelle, bien sûr! Elles seront de retour sur la plateforme globale de Subaru, celle qui est actuellement sous l’Impreza et la Crosstrek, par exemple. Si vous avez vu le Concept Viziv chez Subaru, la WRX et WRX STI devraient ressembler à ça. Mais une chose est certaine à 150%, c’est qu’elles seront toujours animées par un moteur Boxer turbocompressé et un rouage intégral.
Ayant moi-même été propriétaire d’une Impreza WRX 2002 « bug eye » (et ayant fait fondre un piston en installant un turbo T3/T4 avec des internes stock), j’avais très hâte d’essayer le modèle 2020, même si celui-ci est « vieux » en âge automobile. Subaru Canada m’a donc prêté une Subaru WRX 2020 Sport-Tech RS pour une semaine, et mon exemplaire portait fièrement la couleur de carrosserie bleu rallye… quoi demander de plus (à part une STI) …!?
Si la Subaru WRX STI 2020 compte toujours sur le bon vieux EJ25 qui n’a pas changé depuis belle lurette, le moteur de la WRX, lui, est passé du EJ20 au FA20 DIT en 2015 et a plus ou moins réglé quelques bobos en chemin (comme le damné cylindre #3 avec ses misfire et les bearing the rod), les gasket de tête et la consommation d’huile.
C’est donc 268 chevaux et 258 lb-pi de couple qui sont offerts sous le pied droit, des specs qui se rapprochent dangereusement de la STI en termes de puissance, je crois bien qu’ils vont régler ça dans la nouvelle génération. Et fidèle à la tradition, la cavalerie est acheminée au redoutable rouage intégral de Subaru via une boite manuelle à six rapports.
Dans ses autres variantes que la Sport-Tech RS, la Subaru WRX 2020 est offerte avec une transmission à variation continue en option. Mais dans ce type de véhicule c’est un sacrilège et on ne veut même pas en parler. À ce point-là, aussi bien de s’acheter un Nissan Rogue usagé!
Quand on met les pieds dans la Subaru WRX 2020, on remarque que le look n’a pas trop évolué depuis l’arrivée du produit chez nous, au début des années 2000. Évidemment, on y a ajouté un écran du système d’infodivertissement et réaménagé les commandes manuelles. Tout au haut du tableau de bord de ma WRX 2002 il y avait une horloge. Là c’est un ordinateur qui diffuse des données comme la pression du turbocompresseur, les forces G et autres choses pertinentes quand tu t’en vas au IGA (elles peuvent également être facilement consultées par le passager si tu fais du rallye). Cet habitacle est anormalement bruyant en conduite sur l’autoroute.
Pour le confort, les sièges Recaro de la Sport-Tech RS fournissent une assise qui étreint, peu importe dans quel pétrin le conducteur met la voiture, et ça c’est important (et rassurant).
Démarrer une Subaru WRX est toujours un rituel en soi. On peut dire que peu importe où tu es, les gens savent que tu t’en viens en WRX. En accélération, on remarque le progrès sur le plan du lag, cet effet a été presque entièrement éliminé au fil des ans. Il faut avouer que c’est difficile de défier la physique des gaz d’échappement qui doivent voyager d’un côté vers l’autre du moteur pour alimenter la turbine. Mais le turbocompresseur, la tubulure et l’harmonique dans les gaz d’échappement ont été ajustés améliorés et ça paraît dans le modèle 2020.
C’est bien beau la ligne droite, mais la Subaru WRX est dans son élément en virage. Une fois engagé dans la courbe, c’est là que le rouage intégral Subaru, l’un des meilleurs au monde, montre de quoi il est fait. De pair avec la suspension, le duo guide la WRX vers le point de corde avec une agilité chirurgicale. En sortie, pas de roulis. La WRX rugit à nouveau et est prête pour la prochaine courbe.
Ça a pas mal toujours été comme ça avec les WRX, mais on dirait que la réponse de l’accélérateur et l’augmentation de la puissance au fil des ans rendent l’exercice toujours plus plaisant. Ma variante Sport-Tech RS était munie de freins Brembo qui, un peu nerveux en conduite urbaine, calmaient fermement mes ardeurs quand je me mettais dans le pétrin en entrée de courbe à vitesse trop élevée.
Oui, j’aurais aimé avoir cette Subaru WRX pour une semaine d’activités hivernales en janvier, mais sa conduite sur chaussée sèche est tout aussi gratifiante!