Pendant que les Nissan Rogue, Toyota RAV4 et Honda CR-V se battent ardemment en haut du segment des VUS compacts pour convaincre les gens qui n’aiment pas conduire qu’un VUS c’est mieux qu’une voiture, le Jeep Cherokee se démarque considérablement. Oui, il a été créé dans les années 1970 avant la mode des VUS, mais il se distingue également parce qu’il n’a jamais eu la vocation de « substituer » une berline. Comme vous le savez déjà, Jeep n’a que des camions dans son catalogue.
Même si on connait le constructeur par son Wrangler – et qu’il fait aujourd’hui un tapage médiatique strident avec le nouveau Gladiator, l’an dernier, le Cherokee était encore et toujours le meilleur vendeur chez le constructeur. Pour combien de temps, on ne le sait pas !
La dernière génération du Cherokee a donné à ce camion autrement robuste et audacieux un air de voiture japonaise haute sur pattes – ça a pris pas mal tout le monde par surprise.
Or, dans le cadre de sa récente refonte, Jeep a voulu lui redonner son look robuste, ou du moins, enlever ses courbes rondes et effilées avec une nouvelle grille de calandre plus carrée, qui s’apparente davantage à celle des autres membres de la famille Jeep.
Des mécaniques qui ont fait leurs preuves, et un p’tit nouveau
Un trio de motorisations anime le Jeep Cherokee 2019. Au haut de la pyramide, le V6 Pentastar de 3,2 litres qui développe 271 chevaux et 239 lb-pi de couple trône. Plus bas, le nouveau quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé déballe une puissance de 270 chevaux et un couple de 295 lb-pi. Finalement, le plus modeste Tigershark MultiAir de 2,4 litres qui développe 184 chevaux revient cette année.
Peu importe la motorisation choisie, une boite automatique à 9 vitesses l’accompagnera. Une variété de rouages 4X4 sont au menu, et sont livrables en option sur presque toutes les variantes – celle-ci étant livrées avec le rouage à traction. L’exception, c’est le modèle Trailhawk, qui obtient le système 4X4 Jeep ActiveDriveLock de série. Lorsqu’il est bien équipé, le Jeep Cherokee peut remorquer jusqu’à 2041 kg.
Sur la route avec le Jeep Cherokee 2019
À mi-chemin entre le Wrangler et le Grand Cherokee, le Jeep Cherokee 2019 n’est ni un « rock climber » ni une minifourgonnette. Il fournit au conducteur des aptitudes hors routes non négligeables – mais pas dans ses versions FWD. Ces capacités sont mariées à un confort de roulement appréciable dans les déplacements journaliers. Agile pour son gabarit, la réponse à l’accélérateur et les reprises sur l’autoroute sont performante lorsqu’il est équipé du nouveau moteur 2,0 litres turbocompressé, qui diffuse son couple ses 295 lb-pi de couple à un régime très bas. Sur le plan du confort de roulement, le Cherokee ne met pas en jeu le bien être de ses occupants, sans houle ni effet de roulis trop prononcé.
Dans l’habitacle, c’est du Jeep tout craché. Robuste et simpliste – un peu démodé par endroits –, l’intérieur offre un minimum de commodités. Un écran tactile de 7,0 ou 8,4 pouces est offert selon la variante choisi, et celui-ci se charge de diffuser les fonctions du système Uconnect – reconnu pour sa fiabilité et son caractère intuitif. Sur le plan du confort pour les postérieurs, la sellerie dans notre version Trailhawk était formidablement confortable avec beaucoup de support latéral – mais il faut être prêt à sortir les bidous !
Conclusion
Le Jeep Cherokee est encore un bon chef sur la route. Mais si vous appréciez un peu de hors-route, le Cherokee de série, dans toutes les variantes sauf la Trailhawk, est à éviter – il faut absolument faire l’achat de l’option 4×4. Donc, il est plus docile en ville que compétent en hors route, pour le commun des mortels.
En plus du 2,0 litres turbocompressé étant optionnel et dispendieux, faire l’acquisition d’un Cherokee digne du nom peut s’avérer onéreux. Notre modèle d’essai, un Trailhawk 4×4 avec un prix de base de 39 000$ revenait à 49 000$ tout équipé avec les ensembles de commodités, le toit ouvrant panoramique et le nouveau moteur.
