La marque Infiniti ne fait pas de gros « homeruns » de ces temps-ci. Plutôt active dans le monde des VUS, elle peine à devancer ses rivaux allemands, sur le plan technologique comme sur le plan mécanique. Le QX50, nouvellement redessiné avec une première technologique sous son capot en tant que mécanique, soit le moteur à compression variable VC-T, peine également à rendre Infiniti ou le QX50 plus intéressant que ses rivaux dans son segment.

Et si certains d’entre vous ne savent pas qu’Infiniti fait toujours des sportives, comme la Q50 et la Q60. C’est souvent parce que les Allemandes leur font de l’ombre.

Nous avons fait l’essai de l’Infiniti Q60, et en sommes sortis à la fois ravis et perplexes, parce que les capacités d’Infiniti en tant que constructeur sont extraordinaires – on n’a qu’à penser aux prouesses sur le plan du développement technique en Formule 1 avec Renault –, mais également sur le pourquoi on ne voit pas plus de Q60 sur la route.

La Q60 nous a charmés du premier coup d’œil sur le plan esthétique. Notre galerie de photo en témoigne. Elle sort définitivement du lot sur ce, et ses lignes une prouesse de style que les rivaux ne tentent pas, il faut saluer Infiniti pour ça.

Mécanique tout à fait au point

La Infiniti Q60 que nous avons testée est la plus féroce de la lignée, soit la I-Line Red Sport, qui est animée par une motorisation 3,0 litres biturbo qui développe 400 chevaux et un couple maximal de 350 lb-pi. Le moulin offre amplement de puissance pour mouvoir le gros coupé qui pèse un peu plus de 4 000 livres. Le couple est livré de manière quasi instantanée au rouage AWD le temps d’un rugissement unique du système d’échappement; une tonalité unique qui contribue positivement à l’expérience de conduite.

Sur le plan du châssis, on ne retrouve pas la souplesse qu’une BMW Série 4 ou une Audi A5, deux rivales compétentes à la Q60. Il manque ce je-ne-sais-quoi qui nous empêche de garrocher la Q60 dans un virage comme il se devrait. Une direction peu communicative fait partie de ce phénomène.

Des modes qui changent gros

Les personnalités de la Q60 sont multiples, son sélecteur de modes de conduites permet d’alterner entre celles-ci. En mode confort, la Q60 tente de plaire à tout le monde avec une réponse suffisante lorsqu’on enfonce l’accélérateur et une économie de carburant qui vient avec, soit normale.

En mode Sport et Sport plus, la Q60 devient résolument nerveuse, passant de rapport en rapport de manière énergétique et ensemble d’amortisseurs adaptatifs. Dans ces modes la suspension s’ajuste constamment pour offrir des performances optimisées, et ça se sent au volant. C’est un « additif » qui permet d’aller chercher plus de sportivité dans un coupé qui peine à l’être en temps normal.

Habitacle chic et confortable

La Q60 est extrêmement confortable, c’est peut-être le compromis effectué sur la sportivité. Une prise sur le volant satisfaisante et une visibilité à la hauteur. Les commandes sont positionnées de manière ergonomique, offrant un mélange de digital et d’analogue, qui peut s’avérer confus par temps à autres.

Par contre, la Q60 est un peu un cauchemar de technologie. Le système InTune à deux écrans est plutôt complexe; même avec le système à deux écrans. L’action simple de connecter un téléphone peut être hasardeuse. Les menus sont complexes également et la rapidité n’est pas redoutable.

Conclusion 

Au final, notre Q60 est tout de même puissante et arbore un look tout à fait unique par rapport à ses rivales allemandes. Mais elle manque d’épices sur le plan de la tenue de route et de la communication avec le conducteur pour se mériter une place au sommet de la liste d’achats de ceux qui recherchent une conduite dynamique.

Avec la Q50 Project Black S qui s’annonce une hybride intégrant des technologies de l’équipe de Formule 1 Infiniti, et l’annonce de l’entrée de la marque dans le monde la connectivité en impliquant (finalement) les suites logicielles Apple CarPlay et Android Auto dans son nouveau système d’infodivertissement InTouch nous espérons qu’Infiniti sera reconnu comme il se doit au chapitre des ventes.