Dans son catalogue entièrement composé de camions, tous connaissent bien le bon vieux Grand Cherokee, un VUS qui a passé dix ans sans refonte majeure – ce qui le qualifie de gériatrique dans le contexte automobile
Le modèle de base du Grand Cherokee commence à 39 000$ (Laredo) et la variante la plus dispendieuse a un prix de départ de près de 100 000$ (Trackhawk). C’est une différence de plus de plus de 60 000$ avec des options en sus, inutile de spécifier qu’il est facile de se perdre dans la lignée Grand Cherokee.
On nous a prêté un exemplaire de du Grand Cherokee Laredo de base, et ça nous a donné l’opportunité de tester ce populaire produit chez Jeep sous un angle de monsieur et madame Tout-le-Monde, contrairement aux modèles touts garnis qui pullulent dans les flottes de presse.
Sous le capot, notre Grand Cherokee était animé par le moteur « steak, blé d’Inde, patates » des camions chez FCA, soit le V6 3,6 litres Pentastar qui développe 295 chevaux et 260 lb-pi de couple. Avec le Cherokee comme avec le Grand Cherokee, cet engin est suffisant pour la majorité des situations, et il est fiable – si on fait le portrait de tous les moteurs que le Grand Cherokee a eu. En plus, il permet au gars (ou à la fille) au volant de remorquer jusqu’à 6 200 livres. Oui, c’est loin des 7200 livres qu’offre le V8 5,7 litres (offert dans les variantes supérieures) à ce chapitre, mais c’est en masse pour la majorité des jouets civilisés.
On attribue des points bonis pour la transmission automatique Torqflite à huit vitesses, qui surfe les rapports sans trop d’efforts et avec une fluidité convaincante. Sur la route, la tenue de route est correcte, avec un petit peu de roulis dans les virages, symptôme commun pour un VUS de cette grosseur et de cette gamme. Mais c’est la capacité 4×4 qui distingue le Grand Cherokee des autres VUS plates du segment. En effet, le rouage Quadra-Trac a tout ce qui faut pour le propriétaire qui veut délaisser les routes de banlieues bien pavées pour les sentiers le weekend (le tout avec une certaine modération).
Un habitacle plastique, mais sacrément bien équipé
On va s’entendre tout de suite, l’habitacle du Grand Cherokee n’est pas le plus sexy de l’industrie. Certains VUS rivaux du côté des Coréens, par exemple, cachent beaucoup plus de raffinement et de dextérité dans l’assemblage des textures et des matériaux. Oui, sur les variantes supérieures ça gagne en prestige, mais dans ces gammes de prix, ça ne rivalise toujours pas. Une fois ce petit bémol surmonté, le Grand Cherokee a tout ce qu’il faut dans son antre pour plaire au conducteur et aux passagers, avec amplement d’espace et un système d’infodivertissement rapide et facile à utiliser.
Jeep Cherokee en dessous, Grand Wagoneer au-dessus
Au final, le Grand Cherokee 2020 conserve encore et toujours sa vocation, mais tirera grandement profit de sa refonte qui se fait toujours attendre. Jeep vient de dévoiler le prototype du Grand Wagoneer, un Jeep qui veut rivaliser avec les VUS de luxe de ce monde et qui se positionnera inévitablement au-dessus du Grand Cherokee. Avec le Cherokee juste en dessous qui offre également un catalogue assez exhaustif de variantes et d’équipements, le nouveau Grand Cherokee devra impressionner pour conserver sa pertinence.
La nouvelle génération devait à l’origine débarquer en 2021, mais la COVID-19 est venue reporter ces plans, probablement jusqu’à 2022.
Les p’tits scoops sur le Grand Cherokee 2021
Nouvel équipement de série sur tous les modèles Grand Cherokee, à partir du Laredo:
• Prise d’alimentation auxiliaire 115 V
• Sièges avant chauffants / volant
• Hayon électrique
• Commandes audio au volant
• Système de démarrage à distance
• Ouvre-porte de garage
• Le nouveau groupe Sun & Sound sur le Limited comprend un toit ouvrant à double vitrage et un système audio Alpine
Les modèles Upland et North sont discontinués
Un autre scoop : nous avons réservé un Grand Cherokee Trackhawk et tous ses 700 chevaux pour le mois d’octobre. On s’en reparle sous peu!