L’arrivée du Hyundai Veloster dans le monde automobile en 2011 ne s’est pas déroulée sans anicroche. Ce petit véhicule à l’allure curieuse affichait une apparence de compacte à hayon sportive, mais les performances sur la route ne venaient pas avec.
Pour une voiture qui est pratiquement née au Salon de SEMA à Las Vegas, événement incubateur de véhicules haute performance, un Veloster en conduite ça ressemblait à une Accent avec moins de place pour les passagers. En effet, l’agrément était triste et ceux qui mesuraient 6 pieds à l’arrière avaient la tête dans la vitre du hayon.
Et c’est sans compter les petits bobos sur le plan de la consommation et d’autres aspects qui rendaient le Veloster moins intéressant que ses concurrents
L’année-modèle 2019 signale l’arrivée de la seconde génération du Veloster. Hyundai a remanié l’extérieur, mais ce véhicule compact s’assoit dorénavant sur une nouvelle architecture, qui est venue avec son lot de nouvelles composantes de suspension.
Grâce à cette nouvelle plateforme, le Hyundai Veloster peut également se payer une variante développée par la branche haute performance de la marque, soit le Veloster N.
Nouvelle plateforme, nouvelles motorisations
Remplaçant la motorisation atmosphérique de 1,6 litre plutôt anémique de la première génération, Hyundai offre aujourd’hui un 2,0 litres à cycle Atkinson qui produit 147 chevaux dans la version de base. Mais le moteur le plus populaire, c’est décidément le 1,6 litre turbocompressé – populaire, parce qu’à la fin de la première génération du Veloster, la déclinaison Turbo représentait environ 80% des ventes.
En ce qui concerne cette motorisation plus motivée, elle développe 201 chevaux à 6 000 tr/min et 195 lb-pi de couple de 1 500 à 4 500 tr/min. Il y a aussi une fonction overboost qui augmente le couple maximal à 202 lb-pi au besoin.
Le nouveau Veloster est assis sur la plateforme de l’Elantra GT, un hayon qui nous a prouvé qu’il est possible d’injecter un peu de sportivité dans les véhicules plus populaires de la marque.
Sur la route, les accélérations déployées par le moteur turbo sont suffisantes, sans effet de couple exagéré à l’avant. Le Veloster reste campé dans les virages et communique bien avec son conducteur. Des barres stabilisatrices de 25mm à l’avant et de 19 mm à l’arrière contribuent à diminuer l’effet de roulis.
La direction, elle, a gagné en précision, elle est électrique et semblait s’ajuster à ma conduite. La boite manuelle à six rapports fait également un bon travail avec le moteur. Mais la course entre les rapports est un peu trop longue à mon goût.
Sur le plan de confort de roulement, ça se gâte un peu. La suspension et l’empattement du Veloster lui ont légué un confort de roulement assez saccadé. Un trajet Montréal-Toronto en Veloster pourrait s’avérer un peu étourdissant, surtout lorsqu’on est assis dans l’une des places arrière, qui sont très limitées, comme je l’ai souligné plus tôt
Rempli de techno
La stratégie employée par Hyundai pour charmer les amateurs de compactes sportives à hayon ne s’arrête pas à ajouter de la sportivité. On a également voulu « loader » l’habitacle de gadgets comme les suites Apple CarPlay et Android Auto, l’écran de 7 pouces, les sièges avant chauffants, le volant en cuir chauffant, qui sont de série sur toutes les variantes, même le modèle de base avec le moteur atmosphérique. On ne parle pas beaucoup de sécurité dans nos essais, mais la liste des éléments inclus de série dans le Veloster en vaut le coup d’œil.
En gros, le Hyundai Veloster Turbo 2019 renchérit son offre pour gagner des parts de marchés dans son segment avec plus d’attraits sportifs et plus de techno.
Il offre selon moi un bon rapport qualité-prix pour ceux qui veulent sortir du lot des compactes – et son potentiel en conduite sportive s’est réellement amélioré depuis la dernière génération. Notre essai futur de la variante N du Veloster pourra par contre nous permettre d’évaluer commet Hyundai a réussi à pousser la nouvelle recette en termes de saveur!